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Le Village

HISTOIRE DU VILLAGE

LAUMER, moine évangélisateur, a donné son nom à la localité dont l'église aurait été construite sur l'empreinte de son « pas ».



En 1846, Le Pas-Saint-l'Homer absorbe une partie de la commune de Saint-Jean-des-Murgers à l'est de son territoire, l'autre partie, dont le bourg, étant absorbée par Meaucé (Eure-et-Loir).


Située sur une ligne de partage des eaux, la commune est traversée par deux ruisseaux :
Le Livier, qui va rejoindre le bassin de la Seine ;

La Rivière Sèche (appelée Donnette en aval) qui va alimenter celui de la Loire. Enjambant le Livier, le pont de la Bonde rappelle un vaste étang, propriété au XIIIe siècle des moines de Moutiers, et dont le gué de la Couée évoque la queue (« cauda »).

Le territoire s'étend sur un plateau limoneux, charpenté de silex sur sa frange ouest, culminant à 231 m, près de Bourg Neuf. En 1846 , Le Pas s'est agrandi du rattachement partiel des communes de St-Jean-des-Murgers et de Meaucé.​

 

Voie antique passant par les Trois Croix, le Chemin de Chartres, est aussi dénommé « Chemin ferré » en raison de son empierrement avec les « clines », laitier résultant de la fonte des « grisons », utilisés comme minerai de fer. 

LES GROSSES PIERRES







Le sous-sol de la commune est riche de deux types de substrats géologiques affleurant ou gisant à faible profondeur. Ces formations rocheuses ont donné lieu à une activité humaine et alimenté la légende. En 1853, dans les « perriers » de la Folie, on ouvrit pour les indigents une carrière à ciel ouvert d’où furent extraits des « grisons » (1). Utilisés comme minerai de fer, ces conglomérats à silex ont approvisionné le haut fourneau du Moulin Renaud, à la Madeleine-Bouvet. Le grison servit aussi de pierre à bâtir : en témoigne l’église Saint-Laumer. Dans la partie nord du territoire sont disséminés d’énormes blocs gréseux, conglomérats à ciment siliceux (2), les « perrons ». Certains ont été déplacés et regroupés en bordure de champs à l’occasion des drainages agricoles. D’autres, trop lourds, sont contournés lors des labours. Signalés par des broussailles ou cachés dans des bosquets, tels de petits « icebergs de pierre », de nombreux perrons émergent du sol. Près du bois Moreau, une parcelle en herbage présente un chaos rocheux remarquable, les « Grosses Pierres » : c’est la plus forte concentration de la commune. Dans la région, plusieurs perrons sont rattachés à la légende de Saint Laumer : le « pas » et, non loin sur la commune de la Madeleine-Bouvet, le four et la fontaine du saint.

1. Les grisons résultent d’un phénomène récent à l’ère géologique et encore en formation. Le fer, lessivé par les eaux d’infiltration depuis les limons de surface, vient cimenter, au contact de l’argile à silex imperméable, les silex sous-jacents en formant une sorte de poudinge.

2. La silicification provient d’un lointain processus de cimentation. Il y a 45 millions d’années, à l’ère tertiaire (éocène), régnait sur la région un climat tropical humide ayant engendré la dissolution des éléments siliceux (sables et silex). Par suite d’une phase d’assèchement intense, la silice a précipité et cimenté les formations superficielles constituées d’argile à silex et dépôts sédimentaires fluviaux (sables, graviers, galets).

SUPERFICIE ET ALTITUDE

 

Superficie du Pas-Saint-l'Homer 943 hectares


Altitude minimale 196 mètres​

Altitude maximale 231 mètres​
 
Altitude moyenne sur la commune 214 mètres​
 
Altitude de la mairie  220 mètres

INFOS GEOGRAPHIQUES


                         D M S          Degrès          Radians


Longitude Est:   00°56'02''    0.9339°      0.016299 r​
 

Latitude Nord:   48°29'49''    48.4969°    0.846431 r


Altitude : 221 m

L'EQUIPE ADMINISTRATIVE


​Maire:  Pascal COUDRAY


Equipe municipale (Conseillers municipaux):


Patrick SOUTIF - Christine WEBER

Sébastien COUTURIER - Jean DARAGON

Mélanie FOLLIO - Céline LORIEUX

Jean-Claude RAULT - Pascaline ROCQUE

Philippe SORAND - Violaine VIEILLEROBE

LES ARMOIRIES

D'argent, à une crosse abbatiale d'or brochant une jumelle ondée d'azur posée en face accompagnée en pointe de sept rochers de gueules posés les uns à côté des autres; au canton senestre, d'azur, à une pelle et une pioche d'argent en sautoir.



La double ondulation (jumelle) souligne que la commune, située sur une ligne de partage des eaux, est traversée par deux ruisseaux (Le Livier et la Donnette qui vont alimenter le bassin de la Seine et le bassin de la Loire).



Franchissant symboliquement ces cours d'eau, la crosse abbatiale suggère le "passage" de Saint Laumer à qui l'on doit le nom de la localité.



Au bas de l'écu figure un alignement de "Grosses Pierres" qui forment par endroits d'importants chaos rocheux.

Outils du mineur, la pelle et la pioche rappellent qu'au milieu du XIXe siècle on extrayait du sous sol des pierres de grison utilisées comme minerai de fer et matériau de construction

L'EGLISE









​​

La lointaine origine de l’église Saint-Laumer est rappelée par son abside en hémicycle, dissimulée sous un crépi. Débordant de la sacristie, une pierre affleurante porte à l’intérieur, selon la légende, l’empreinte du « pas » de Saint Laumer.

Jusqu’au milieu du XIXe s., l’église n’était qu’une modeste chapelle, le chœur actuel. Entre 1852 et 1854, sa nef a été agrandie et rehaussée, et la flèche de son petit clocher a fait place à une haute tour carrées, soigneusement appareillée en silex et « grisons » (1).​​​​​​​​

Percée de fenêtres cintrées avec abat-sons, le dernier étage abrite la chambre des cloches, coiffée d’un toit en pavillon (2). Face à l’entrée du cimetière, un bloc de « pierre de grain » a été érigé en hommage aux morts de la guerre de 1914-1918.






















A l’intérieur :
- au maître –autel : retable en bois polychrome (XVIIe-XVIIIe s. – ISMH) avec panneau peint et statue de saint Laumer.
- au sud du maître-autel : bâton de procession avec statuette de saint Laumer (début du XIXe s. – ISMH) (3)
- vitraux du chœur (1905) relatant la vie de saint Laumer.
1.Le grison était extrait aux Davières et à l’Epinay.
2.Sa charpente en réemploi proviendrait de l’ancien moulin à vent de l’Epinay dont subsistent les vestiges de la tour.
3.Le souvenir de Saint Laumer est resté vivace dans la commune : le dimanche le plus proche du 19 janvier, une procession a lieu en son honneur.

 

SAINT LAUMER

Témoignage de l'essor en France

de l'ordre monastique fondé au

VI°siècle par saint Benoît,

le village a conservé le nom

du saint patron de l'église, Laumer

(ou Lomer, ou L'Homer), fils d'un

laboureur des environs de Chartres,instruit et ordonné prêtre par l'évêque, qui le nomma son économe.​

Mais sa vocation était la solitude et la prière. Remontant à pied la vallée de l'Eure, il vint se retirer en 558 en ce lieu perdu parmi la forêt, qui couvrait toute la région au Moyen Age.


Quelques compagnons se joignent à lui pour partager sa vie d'ermite. Et, en 575, Laumer va fonder, non loin de là, le monastère de Corbion, où il adopte la règle de saint Benoît: la joie profonde d'une existence austère, partagée entre la prière, l'étude, les offices chantés et les travaux manuels.

Ce monastère attire des habitants des environs qui se mettent sous sa protection, en cette période souvent troublée par les guerres et les épidémies. Rappelé à Chartres, où il meurt le 19 janvier 593, Laumer est enterré à côté de saint Lubin, qui avait été le grand évêque évangélisateur de ce diocèse. Mais ses moines fidèles vinrent enlever subrepticement le corps de leur saint abbé pour le ramener au monastère.


Trois siècles plus tard, fuyant les incursions des Normands, ils emportèrent ses précieuses reliques au Mans, puis à Blois, où fut édifiée la grande abbaye bénédictine de Saint-Laumer (l'ancienne abbatiale romane est devenue l'église Saint-Nicolas de Blois).


Au XI° siècle, le comte du Perche rétablit l'ancien monastère de Corbion, qui devient sous le nom de Moûtiers un prieuré dépendant de l'abbaye de Blois. Et, par une charte de 1159. Rotrou IV accorde aux moines de Moûtiers «la chapelle St-Lomer-du-Pas avec quatre arpents de terre alentour».


L'église actuelle, remaniée au XIX°siècle, est curieuse avec son clocher étroit et son abside arrondie, qui est la partie la plus ancienne avec trois gros contreforts en moellons de grès roussat. Dans la sacristie on peut encore voir la grosse pierre où, selon la tradition, le saint patron avait marqué l'empreinte de son pas.-De là vient sans doute qu'on lui prêtait le don de guérir les maux de jambe. La légende raconte qu'il aurait, avec son bâton, fait jaillir l'eau de la fontaine Saint-Lomer. Et le «bâton» surmonté de la statue, comme ceux des confréries de chantons bénévoles dans d'autres paroisses, est toujours porté par un jeune garçon lors des processions, notamment le dimanche le plus proche du 19 janvier, où est célébrée la fête de saint Laumer.
Pour visiter l'église s'adresser à 
M. Hameau 4 rue de Moutiers.

LE LIVRE DU VILLAGE...


 

"Mémoire Historique sur Le Pas Saint l'Homer "
par  l'Abbé GODET (Curé du village) publié en 1908.
Le livre n'est plus édité mais vous pouvez le lire ou le télécharger au format PDF en suivant ce lien:

https://openlibrary.org/books/OL24632556M/M%C3%A9moire_historique_sur_le_abb%C3%A9._Pas-Saint-Lhomer​​

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